Description
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Ce second volet de l'enquête sur la santé des adolescents, menée de 1988 à 1990 auprès de 3287 adolescents scolarisés, a pour objectif de situer le phénomène toxicomaniaque dans le cadre plus large de la consommation de produits psychotropes et de la santé physique, psychologique et sociale. L'approche épidémiologique révèle que, sans être négligeable, la consommation de drogues n'est pas le fait de l'ensemble des adolescents: moins de 10% ont déjà expérimenté une drogue. Elle démontre également que cet usage ne relève pas du seul hasard: il existe des "facteurs de risque", comme l'âge, le sexe ou la qualité des relations sociales et familiales. Ceux-ci sont toutefois plus subjectifs qu'objectifs: ainsi, la nationalité, la situation matrimoniale des parents et les activités culturelles du sujet ne sont pas liées à l'expérimentation de drogues. L'usage d'une drogue illicite peut-être le symptôme d'une crise d'adolescence, d'une recherche d'autonomie et d'individuation. Mais associé à d'autres troubles (troubles fonctionnels, tendances suicidaires, conduites délictueuses ou de déscolarisation), il doit être considéré comme l'indicateur d'un véritable malaise par les professionnels éducatifs, médicaux, paramédicaux ou sociaux. Dans tous les cas, il leur appartient de décrypter le recours aux soins de ces jeunes et de répondre à leur demande d'aide. La partie consacrée aux "Attitudes face au sida et aux actions de prévention concernant le sida" ne constitue qu'une mince partie de l'ouvrage: il s'avère que les jeunes les plus exposés par leur conduite de consommation sont également les moins réceptifs aux messages des campagnes de prévention. (Toxibase).
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